Euradopt 2018
Euradopt est une association regroupant des organisations professionnelles de l’adoption internationale de 14 pays européens dont la France : Autriche, Belgique, Danemark, Finlande, Allemagne, Islande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Norvège, Espagne, Suède, Royaume Uni.
En France, l’OAA les Amis des Enfants du Monde et bientôt officiellement la COFA participent à cette instance internationale.
Quels objectifs ?
- Défendre l’adoption internationale en tant que voie de protection de l’enfance, lorsqu’elle est réalisée dans l’intérêt supérieur de l’enfant, dans le respect de ses droits fondamentaux et selon le principe de subsidiarité.
- Promouvoir l’application de nos Règles Ethiques en matière d’adoption internationale.
- Encourager la coopération entre les pouvoirs publics et les organismes autorisés d’adoption privés.
- Partager les connaissances sur l’adoption internationale et les questions s’y rapportant.
- Œuvrer en vue de l’amélioration de la législation et d’autres mesures de protection des enfants.
- Promouvoir la ratification de la Convention de La Haye de 1993 sur la Protection des Enfants et la Coopération en matière d’Adoption Internationale ou l’adhésion à celle-ci par tous les Etats concernés, ainsi que l’adhésion aux principes de ladite convention, y compris par les pays ne l’ayant pas ratifiée.
La Conférence Euradopt :
Les représentants des différents organismes membres d’Euradopt se réunissent en assemblée générale tous les 2 ans. A cette occasion, ils organisent une Conférence ouverte au public pour débattre de sujets en lien avec l’adoption internationale. Des personnalités très variées interviennent pendant ces 2 ou 3 jours.
La dernière Conférence d’Euradopt a eu lieu à Milan en mai 2018. Le thème était : « Le dilemme de l’adoption internationale ».
Les discussions ont porté sur l’adoption comme étant le moyen le plus efficace de protéger l’intérêt des enfants. Des académiciens, juristes et psychologues du Bureau Permanent de la Conférence de La Haye étaient présents.
Le constat a été fait que l’adoption internationale était en train de changer : le passé des enfants adoptables ainsi que le profil des adoptants ont évolué. On peut voir des effets positifs et d’autres négatifs au nombre décroissant d’adoptions. Des experts des pays d’origine ainsi que des pays d’arrivée ont participé à ces échanges.
L’ensemble des interventions est à retrouver sur :
https://drive.google.com/drive/folders/150DMPN5IoywuA73ty6oOxxIuWO_Kl4Ni
On y trouve des éléments d’information intéressants comme :
- La « maternité de substitution transfrontalière » aussi appelée Gestation Pour Autrui (GPA) aurait d’ors et déjà dépassé en nombre l’adoption internationale.
- Entre 2000 et 2009, 380 000 enfants ont été adoptés dans 23 pays. Entre 2010 et 2016, ce nombre est tombé à 123 000. Le détail des évolutions pays par pays (origine et destination) est disponible.
La recherche d’origine est fondamentale pour les adoptés : ce n’est pas une question de curiosité, de recherche, de rassemblement familial ou de quête d’informations médicales : c’est ce qui leur permet de se sentir une personne « entière ». En ce sens, c’est une question de dignité humaine et de justice sociale. Lire à ce sujet: « L’amour qui me reste », de Michela Marzano.